SOL LEWITT, LOW IN THE CENTER, 1996
Réalisée en 1996 dans la lignée des séries initiées dans les années 1960, Low in the Center, qui sera présentée aux enchères le 28 mai prochain à l’Espace Tajan, dévoile les préceptes chers à son créateur Sol LeWitt, figure majeure de l’art minimaliste.
L’œuvre témoigne de la recherche continue de l’artiste dans l’élaboration de ces œuvres modulaires. Cette « structure », terme que Sol LeWitt préférait à celui de « sculpture » pour décrire ses travaux, décline le motif d’un cube blanc évidé, répété sur 23 rangées verticales et 12 rangées horizontales, dans une alternance contradictoire de vides et de pleins. Le cube a peu de signification dans l’imaginaire collectif. Pourtant, en utilisant ce dernier comme unité l’artiste en fait un véritable outil : Sa sérialité devient alors un réel vecteur de sens pour le spectateur. En rupture avec les pratiques créatrices traditionnelles, l’œuvre de Sol LeWitt questionne. Sa démarche relève en cela d’une pratique minimale induisant la confrontation du spectateur avec l’oeuvre. Ainsi, Sol LeWitt se compare aisément au compositeur d’une partition plutôt qu’à son interprète.
Dans ses deux textes fondamentaux, Paragraphs on Conceptual Art et Sentences on Conceptual Art, l’artiste énonce que l’œuvre ne doit être qu’une illustration de l’idée. Sa démarche relève en cela d’une pratique minimale induisant la confrontation du spectateur avec l’oeuvre matérielle. Low in the Center témoigne de cette dimension participative unique. Entre jeux de permutations, de reflets, d’inversions et de renversements, de juxtapositions et de superpositions, le spectateur est confronté à une infinité de possibilités, variant selon son angle d’approche.
Présentées pour la première fois au public à la John Daniels Gallery en 1965, les structures de Sol LeWitt comptent désormais parmi les plus prestigieuses collections muséales à travers le monde telles que le MoMA, la Tate, le Centre Georges Pompidou ou encore le Whitney Museum of American Art.
RICHARD HAMBLETON, STANDING SHADOW, 2013
Ce 28 mai à 19h, de nombreux autres artistes contemporains et urbains seront également soumis au feu des enchères tels que Zao Wou-ki, Blek le Rat ou encore Richard Hambleton et sa fascinante Standing Shadow.
Dans l’ombre de la scène underground des années 1980 et des figures de Keith Haring et Jean-Michel Basquiat, Richard Hambleton s’attachait à ses créations urbaines en simulant sur les murs de New York de fausses scènes de crimes ou encore des ombres menaçantes gardant les rues de la Grosse Pomme. C’est l’un des premiers street-artistes à être adoptés par les galeristes New-Yorkais, passant du support urbanistique à la toile. Parrain de l’art urbain et reconnu dans les années 1980, il est exposé au Museum of Modern Art en 1984 et 1985, et participe à la Biennale de Venise en 1984 et 1988. Tombé dans l’oubli pendant un temps, une rétrospective majeure soutenue par Giorgio Armani a vu le jour en 2018, voyageant de Londres à New York, en passant par Milan, Cannes et Moscou.
Nous vous donnons rendez-vous le 28 mai prochain à l’Espace Tajan, 37 rue des Mathurins 75008 PARIS et sur la plateforme Live.